mercredi 31 décembre 2008

2009 et déjà le CES en ligne de mire

Janvier 2009 ne sera pas uniquement la période des soldes, le mois du blanc ou encore un nouveau mois de "crise économique". Comme tous les ans, c'est également le mois du Computer Electronic Show (CES) qui ce tiendra cette année du 8 au 11 janvier au convention center de Las Vegas.

Les gadgets high-tech 2009 ne connaîtront pas la crise

Les intervenants de BFM Radio le répètent à longueur de journée, afin de contre-balancer la propagande alarmiste des médias traditionnels : la meilleure réaction en temps de crise n'est pas de faire le dos rond, mais l'attaque. C'est valable dans la grande distri, dans la banque, et encore davantage dans le secteur high-tech.

LG présentera au CES 2009 un téléviseur de seulement 24.8mm d'épaisseur.

LG Electronics respecte ce conseil, et confirme ainsi son image d'innovateur avec déjà trois annonces "pré-CES" :

- le téléviseur LCD le plus fin au monde avec un "simple" rétro-éclairage LED : 2.5 cm d'épaisseur, soit un chiffre plutôt espéré sur des écrans OLED. LG se targuerait déjà d'avoir gagné le prix de la meilleure innovation du CES 2009 dans la catégorie des téléviseurs.
Je ne sais pas trop si l'on peut parler d'innovation et trouver un intérêt dans la course à la minceur, qui se fait souvent au détriment de la qualité d'image. Quoi qu'il en soit, ce très bon article de Clubic annonçait déjà la guerre à la minceur pour noël 2008... au Japon.

- toujours chez LG, un téléviseur avec un taux de rafraichissement record de 480Hz ; Pour rappel, la fonction "100Hz" est un des arguments de vente des téléviseurs actuels, alors que Sony vient tout juste de sortir sa série Bravia Z avec une techno 200hz qui n'apporte pas grand chose.

- moins conventionnelle, bien que ça ne soit pas la première : une montre-téléphone à écran tactile, à laquelle LG a ajouté une compatibilité 3G/3G+. De quoi combler les paparazzis, comme le pense MobiFrance ?

Le gadget "James Bond" du CES 2009, par LG.

2009 : l'ère des netbooks ?

C'est une des belles surprises de l'année écoulée : les ultra-portables low-cost ont fait un carton. Tous les constructeurs s'y sont mis, avec des offres quasi identiques et les mêmes défauts qui découlent de leur prix plancher : un écran microscopique (inférieur à 10"), une durée de batterie au ras des pâquerettes, des processeurs d'entrée de gamme qui ne sont pas super à l'aise avec des vidéos 720p / 1080p, et surtout un poids qui reste assez élevé étant donné la taille (de l'ordre de 1,3 à 1.4Kg).

Seul Sony avait résisté à la tentation ; une absence assez logique pour le promoteur des VAIO qui n'a pas l'habitude de jouer dans le low-cost, bien au contraire (rêvez par exemple devant le superbe VAIO TT).

Petit buzz bien orchestré : la page de promo de la "série P"
est apparue quelques heures sur le web
.

Néanmoins, pour répondre aux besoins du grand public en termes de "second PC portable dédié au surf", Sony dévoilera au CES 2009 la série P. Les infos qui ont filtré du buzz mené par Sony laissent présager des specs largement au-dessus des netbooks tels qu'on les connait aujourd'hui. La présence de Vista en lieu et place de XP traduit à elle seule la différence de gamme (pour rappel, XP ne peut être vendu que pour des configurations d'entrée de gamme, selon une typologie définie par Microsoft himself).

Le design reprend la robe de la nouvelle gamme VAIO. Évidemment, le prix sera sans aucun doute "sony style" lui-aussi. Réponse au CES ! De con côté, Apple prépare le MacWorld du 5 au 9 janvier, avec parmi les rumeurs un iPod touch extra-large au format notebook (entre 7 et 9") : un hypothétique concurrent qui doit faire trembler les responsables d'Archos et de leur série 5.

lundi 29 décembre 2008

ING Direct : un nouveau site pour de nouvelles ambitions

Après plusieurs signes précurseurs (enquêtes sur le web, campagne pub télé), ING Direct annonce avec un peu d'avance la nouvelle année en lançant une nouvelle version de son site Internet. Un lifting qui n'est pas seulement graphique, puisqu'il coïncide avec l'annonce officielle du compte courant chez ING, prévu pour... "bientôt". Focus sur les ambitions d'ING Direct France pour 2009.

La parole du concepteur / designer de site

La plupart des sites bancaires doivent résoudre l'équation qui consiste à présenter simplement un catalogue de l'ordre d'une centaine de produits, souvent intégrés dans des packages aux appellations tout sauf claires. En ce sens, ING Direct se distingue par le nombre restreints de produits proposés, stratégiquement limités à l'épargne : une spécificité qui lève un grand nombre de contraintes pour le webdesign du site.

La homepage présente une gestion de l'espace "à l'anglo-saxonne", l'orange en plus

Le site adopte ainsi un classique menu horizontal, dont chaque item correspond à un produit de l'offre ING Direct, + un item "A propos". Concrètement, cela permet de rendre le formulaire de souscription de chaque produit accessible en moins de 3 clics (eh oui, la préhistorique "règle des 3 clics" est toujours une référence) ! Les pages intérieures n'ont pas été revues depuis l'ancienne version. En réalité, seuls le canevas général et la page d'accueil ont subi un relooking.

La nouvelle page d'accueil demeure un modèle du genre, tout comme celle du site d'HSBC UK (qui reste de loin ma référence). On y trouve une headline principale qui supplante 3 headlines secondaires, comme c'était déjà le cas auparavant. Mais le découpage visuel est désormais beaucoup plus marqué. Chaque headline semble respecter l'un des deux "modèles" possibles : soit une animation flash (Livret A et compte courant), soit un triptique "titre / description / image" (fond du moment et Assurance vie).
Cette standardisation très anglo-saxonne ouvre la place à l'utilisation d'outils d'A/B testing, afin de proposer au bon internaute l'headline principale la plus susceptible de le faire cliquer. HSBC UK le fait déjà avec les technologies Touch Clarity (proposées désormais par Omniture sous l'appellation Test&Target) : ING Direct y viendra peut-être.

Pour compléter la homepage, un encart gris clair permet de rappeler les "key facts" du groupe et de proposer le fil d'actu institutionnel : un bon exemple pour les banques qui cherchent souvent le juste équilibre entre actualités commerciales et promotion du ".com" institutionnel.

Le zoning général est donc très réussi. La palette de couleurs conserve l'alliage d'orange et de gris, mais a été agrémenté de dégradés et de "boutons gellules" directement importés du site d'Apple. C'est un peu passé de mode pour les sites grands publics mais fort est de constater que les banques y adhèrent, comme l'illustre le nouveau site Société Générale que je vous présentais la semaine dernière.

La parole du marketeur

Relooker un site et annoncer en grandes pompes l'arrivée prochaine du compte courant chez ING, sur Internet comme à la télévision : la démarche peut surprendre. Les banques se privent généralement bien d'annoncer leurs "plans" à l'avance... Une manière de frapper un grand coup ? Peut-être, mais la morosité boursière et la baisse prochaine des taux d'intérêts ne doivent pas arranger ING Direct : on sent un brin de désespoir dans la rubrique Bourse, dans laquelle le slogan "Après la crise, la reprise ?" est accompagnée d'un graphique censé illustrer le probable rebond du CAC40 en 2009.

Revenons-en à l'annonce de commercialisation d'un compte courant. ING Direct axait jusqu'à présent sa stratégie sur l'épargne - un secteur par définition "sans risque" - en se proposant de devenir notre seconde banque plutôt que de remplacer la première : une démarche assez convaincante, puisqu'elle permettait de verser/prélever gratuitement des fonds vers/depuis sa banque principale. Sans frais.

Avec un compte courant, la stratégie d'ING évolue radicalement :

- il s'agit d'un produit "à risque". ING Direct possède certes de nombreux CSP+, mais son marketing agressif lui a apporté une clientèle bien plus large, contrairement à un Boursorama. Quelles conditions ING Direct va-t-il imposer ? Avec quels montant de découvert autorisé et quels agios ? Ou au contraire imposer un encourt minimal ?

- parmi les "pure players", Boursorama Banque propose une offre très compétitive "compte courant + carte Visa Premier gratuite" ... sous forte conditions : encourt minimal de 15 000 € et revenu net mensuel supérieur à 3300€ ! Bref, là encore du CSP+. ING Direct pourra-t-il proposer un produit différenciant ? Peut-être un partenariat avec Mastercard... Selon de récentes déclarations, ING semble vouloir conserver toutes les tranches de sa clientèle, sans s'enfermer dans un segment particulier.

Boursorama a joué un grand coup en proposant des cartes VISA gratuites

- ING Direct va-t-il continuer de se positionner comme seconde - ou troisième - banque, malgré la présence d'un compte courant ? C'est fort probable, un peu à l'instar d'un Boursorama Banque (même s'ils communiquent sur le slogan "changez pour la banque la moins chère") et à l'inverse d'un Monabanq ou d'un e.LCL par exemple. Néanmoins, la clientèle plus large d'ING Direct y verra sans doute moins claire dans l'offre que les CSP++ de Bourso.


J'attends avec impatience de découvrir l'approche proposée par les anciennes équipes d'André Coisne, ex-directeur d'ING Direct et débauché depuis l'été dernier par le Crédit Agricole. On peut en effet raisonnablement penser qu'un tel choix stratégique a été pris avant son départ !

dimanche 28 décembre 2008

Widgets, aggregations, mini-applications. Mais pas d'e-banking ?

En lisant un récent billet de Daniel Gergès sur le link journalism, j'ai atterri au fil de mes lectures sur un article commentant l'intégration sur le site du Télégraph d'un outil de gestion financière en ligne. Et pas n'importe lequel : Wesabe, l'un des plus "social" des outil d'OPF (Online Personnal Finances).

Gérer ses comptes en lisant son journal préféré : bonne idée ou idée saugrenue ?

Drôle de partenariat pour un journal anglais tel que le Telegraph, mais gros potentiel de nouveaux abonnés pour Wesabe. J'aurais l'occasion de reparler de ces outils d'aggrégations et de gestion de comptes, dont la présence en France est un vaste désert... au sein duquel le seul oasis (ou presque) s'appelle Optissima.com.

Au-delà de cet exemple presque anecdotique de partenariat, qu'a-t-on eu à nous mettre sous la dent ces derniers mois, en terme de mini-applications, de widget ou d'aggrégations de données bancaires ? A première vue, on pourrait répondre "rien". Pourtant, beaucoup de mouvements a eu lieu. On pourrait retenir :

- une course effrénée aux applications iPhone pour l'appStore, chez les banques américaines ("évidemment"). Rien en France, en dehors de quelques applications tierces comme ce simulateur de crédits. Globalement, les applications des banques américaines correspondent à des sites web embarqués, sans réelle spécificité mais permettant d'améliorer la rapidité (seules les données sont téléchargées, puisque la mise en forme est gérée par l'application). Et c'est déjà beaucoup.

- MonaSync (où comment MonaBanq donne un nom marketing à chaque fonctionnalité), qualifié de "premier widget bancaire français" et qui permet de suivre les dernier mouvements de son compte directement Netvibes, iGoogle ou iPhone.

Suivre ses comptes en permanence : MonaSync répond à un réel besoin des clients

Une idée qui fera mouche ? Loin de là : n'espérez pas voir l'équivalant chez les grandes banques, à la fois pour des raisons de sécurité (malgré la communication effectuée à ce sujet par MonaBanq) et le surplus de trafic engendré par une telle application. Même pour les responsables marketing, le jeu n'en vaut pas la chandelle : MonaSync fait office de concurrent direct aux juteuses alertes SMS que les banques proposent à leurs clients pour les avertir d'un solde négatif, du virement de leur salaire... moyennant un abonnement souvent hors de prix.

- des widgets pour les blogs : j'ai vérifié dans la bibliothèque de widgets de Blogger, et j'ai été surpris : les banques et grands acteurs de la finance ont complètement envahi ce segment. Ici, pas de suivi des comptes, mais les cours de bourse (indices ou valeurs), des simulateurs financiers (crédits, capacité d'emprunt, mensualités)... sponsorisés par l'institution qui les a mis en ligne, bien entendu. Chez Blogger, Bank of America a purement et simplement spammé de widgets financiers la bibliothèque proposée aux bloggeurs !

2009, que vois-tu venir ?

Alors, verra-t-on en 2009 davantage de widgets ou de mini-apps dans l'eBanking ? Comme je l'ai indiqué pour MonaSync, les banques françaises n'ouvriront jamais ni l'accès à leurs données, ni même l'accès à des applications hébergées sur leurs serveurs. Alors que la sécurité devient encore davantage la thématique majeure du secteur et que l'accroissement du trafic sur les sites bancaires donnent des sueurs froides aux DSI, ce n'est pas le meilleur moment choisi pour parler "2.0". heureusement, Chrsitophe Langlois sera toujours là pour prêcher la bonne parole :-)

Le réconfort pourrai-il venir du mobile ? On nous l'annonçait tous les ans depuis 2003 (n'est-ce pas Daniel ?), 2008 semble enfin avoir été l'année du mobile, principalement grâce à l'iPhone. Plusieurs banques françaises ont adapté leurs sites mobiles pour l'iPhone, bien que le leitmotiv principal réside davantage dans l'effet de com que dans le service rendu. Il est donc bien tôt pour envisager trouver de grandes banques sur l'appStore, ou proposer des fonctionnalités "widgetisables". Shame on them !

samedi 27 décembre 2008

HTC Touch HD : la rolls 2009 des mobiles

2008 a vu l'arrivée de l'iPhone 3G, qui a enfin permis de booster les ventes en France. Couplé aux fonctions audio/vidéo héritées de l'iPod, l'interface de l'appareil a défini un nouveau standard dans la navigation sur mobile.

Ce tour de force peut se résumer d'un point de vue technologique et marketing : côté technique, l'iPhone a repris l'écran tactile des PDA (ça ne date pas d'hier...) et une résolution d'écran améliorée. Côté marketing, le business model défini avec les opérateurs permet un surf -quasi- illimité.

Touch HD : un iPhone Touch Windows Mobile

Seulement voilà, les défauts de l'iPhone pullulent : cher, sans 3G+, avec une résolution moyenne, une compatibilité tardive avec Microsoft Exchange, une dépendance vis-à-vis d'iTunes (essayez au bureau !)... "Plus grand, plus intense" comme indique le site officiel : voici le HTC Touch HD.

Parmi les premiers tests complets, je vous invite à lire l'analyse du Touch HD par GPSAndCo, publiée il y a quelques jours. Au programme, les points forts des derniers Touch de HTC, complétés par tout ce qu'il leur manquait :

- le plus grand écran smartphone existant (3,8 pouces, soit 9.7 cm)
- la meilleure résolution du moment (800 * 480 pixels)
- un quadribande 3G+ (HSDPA et HSUPA)
- un récepteur A-GPS
- une prise jack 3,5 mm (à bas les prises propriétaires Samsung !)
- un appareil photo 5M pixels
- un port Micro SD
- radio FM
- wifi b/g
- batterie interchangeable, jusqu'à 16 jours en veille (chiffre HTC...)
- OS Windows Mobile 6.1
- progressivement dispo chez tous les opérateurs

Ce mobile a tout pour lui, et aucun modèle existant ou ni même annoncé sur 2009 ne revalise : il n'y a pas à hésiter !

Bilan 2008 : du nouveau dans le référencement naturel ?

C'était déjà le cas en 2007 : le référencement naturel a continué en 2008 de s'imposer comme l'un des leviers majeurs du web marketing. Quelques nouveautés sont apparues cette année, mais les habitudes - bonnes ou mauvaises - n'ont pas beaucoup évoluées.

"N'oubliez pas le référencement naturel !"

Il fait tellement partie du décor chez les grands comptes que l'on se demande parfois pourquoi : tout responsable Marketing Internet se doit de penser au référencement naturel, au même titre qu'il doit penser à consulter ses équipes sécurité ou le secteur juridique pour rédiger les mentions légales du site. Ainsi, on nous demande des conseils pour "faire le référencement" d'un site, y compris pour un jeu concours éphémère ou même... un espace client !

Le travail éditorial est toujours plébiscité

Au-delà de ces cas extrêmes (dans la même veine, consultez également le bêtisier 2008 de WRI), les décideurs sont toujours davantage réceptifs à ce qu'ils peuvent facilement appréhender : le travail sur le wording et le sacro-saint "choix des mots-clés" arrivent alors largement en tête (titre des pages, URL, descriptions, mise en avant des termes clés dans le contenu des pages, etc.).
Le quotidien du référenceur passe ainsi souvent par un échange régulier de fichier Excel avec les webmasters du client, listant pour chaque page d'un site (ou du moins les principales, en fonction du budget) les termes à employer.

Le nouvel outil de suggestion de mots-clés de Google est simple et efficace

Pour mener à bien ce travail, deux objectifs :
- 1. analyser l'environnement concurrentiel, en étudiant le référencement des principaux concurrents et en jugeant les expressions sur lesquelles un bon positionnement est possible
- 2. analyser les attentes de l'internaute, en étudiant les expressions réellement recherchées par les clients (parfois assez lointaine du vocabulaire "officiel").

Parmi les outils susceptibles d'aider à réaliser ce travail, l'outil de suggestion de mots-clés de Google est une belle nouveauté de l'année. Certes, de nombreuses fonctionnalités étaient déjà disponible via adWords et l'API Google, mais cet outil est résolument facile d'accès et d'utilisation.
Toujours chez Google, l'interface "Outils pour les webmasters" offre aux propriétaires de sites des innovations intéressantes, comme une analyse qualitative des titles et descriptions de page ou des fichiers sitemaps, ou encore un paramétrage fin de la vitesse d'exploration.

D'autres évolutions demandent encore d'être confirmées par les faits, parmi lesquelles le concept de recherche universel ou encore SearchMonkey de Yahoo!.

Le travail sur le code : un côté toujours obscur et délaissé à tord

Ce n'est pas vraiment surprenant, mais il est plus facile de proposer un rewording des titres de pages qu'une optimisation du code html et l'ajout subtile de balises "" . Pourtant, c'est souvent le principal talon d'achille des sites des grands comptes : le travail éditorial offre alors des résultats assez faible par rapport au potentiel que représente une optimisation du code des pages. Pour les "connaisseurs" en développement html, regardez par exemple le code source de la page d'accueil LCL, qui commence à accuser le poids des années.

2008 confirme également que les refontes de site s'accompagnent d'un code de plus en plus respectueux des standards, des normes européennes d'accessibilité. La plupart du temps, cela ne peut qu'améliorer le référencement naturel... mais ce n'est pas suffisant. Le nouveau site Société Générale, dont le code serait probablement qualifié de "propre" par les experts, n'est ainsi pas du tout optimisé pour le référencement naturel. Côté Caisse d'Epargne, l'ajout de quelques effets "2.0" ainsi que l'absence de réécriture d'URL n'aident pas non plus.

90% de son trafic par référencement naturel, c'est -évidemment- possible

Besoin d'argument ? Parmi les expériences personnelles, la refonte d'une plate-forme de fournisseurs B2B - qui date pourtant de quelques années - a permis au référencement naturel de de représenter plus de 75% de son trafic ! Plus récemment, une correction des erreurs techniques (sans refonte complète coûteuse) a permis au site PlayStation France de gagner 25% de trafic.

Un travail pluri-disciplinaire

Un bon référencement naturel nécessite de maîtriser, dans le désordre : le métier du client, le web marketing, le développement html et le fonctionnement des moteurs de recherche.

Pour les clients, c'est encore plus complexe : le choix d'un prestataire nécessite d'être un minimum averti des pratiques, par exemple à travers une journée de formation (comme en propose les auteurs des sites Abondance ou WebRankInfo).
Il nécessite également d'avoir un pouvoir de décision sur l'approche "prospect" sur le canal Internet : construction d'une constellation de sites thématiques, fourniture de contenus connexes permettant d'attirer l'internaute, conclusion de partenariats avec des fournisseurs de contenus, ...
En interne, la mise en place d'une stratégie de référencement nécessitera l'investissement des chargés de contenu marketing (et donc souvent les chefs produits), mais aussi la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'oeuvre pour spécifier et intégrer les optimisations de code.

Avant toute chose, mieux vaut donc établir des objectifs qualitatifs et quantitatifs (gains de trafics attendus, nombre de souscriptions ou CA, puis s'entourer d'un bon pilote pour faire travailler efficacement toutes les compétences nécessaires.

vendredi 26 décembre 2008

La Banque Postale entre dans le bal de la souscription en ligne

La Banque Postale à l'assaut du web

Il aura fallu une longue période de rodage au nouveau site Internet de la Banque Postale. Malgré une démarche ambitieuse de refonte complète et multi-marchés, le site avait subi une période de surcharge serveur, d'ajustements graphiques... et même de bug du petit formulaire permettant d'être averti en avant-première du lancement du site ! Pour leur défense : ces problèmes, associés à la régression ergonomique de l'espace transactionnel (moins clair qu'auparavant), sont sans doute majoritairement imputables à l'agence retenue, le groupe FullSix.

Néanmoins, les responsables bancaires ont eu à cœur de rattraper la concurrence d'un point de vue fonctionnel, voire de la dépasser : après avoir ajouté dès le lancement les transactions en cours et les impayés (ce que plusieurs grandes banques ne proposent pas encore), La Banque Postale se lance aujourd'hui dans la souscription en ligne.

Prendre le meilleur des deux visions...

Souscrire un produit d'épargne ou une nouvelle carte bancaire sans se déplacer, ni même envoyer un courrier : l'idée séduit aussi bien les clients pressés que les banques en recherche d'économies de frais généraux.


Attention, sujet "technique". On pourrait opposer deux modèles dans la souscription en ligne :

- les ultra-sécuritaires, à l'affut des innovations technologiques que les grandes SSII essayent de leur vendre. En tête, LCL avec son certificat numérique - qui n'offre pourtant qu'un niveau de sécurité faible, et les spécialistes du crédit et de l'assurance qui sont dans l'obligation de sécuriser au maximum la transaction, du fait du risque produit (il s'agit généralement d'une signature par certificat suivi d'une confirmation téléphonique par serveur vocal... bien compliqué !).

- les pragmatiques : on y trouve ING Direct, adepte du "tout courrier", et surtout la Société Générale, qui offre déjà depuis plusieurs années la souscription de produits simples avec une simple ressaisie de code secret !

Je placerais La Banque Postale entre les deux mondes. Axé sur les produits simples (Livret A évidemment en tête, ainsi que Livret Jeune et LDD), le système permet de générer en ligne le contrat - téléchargeable en PDF et "signé" par la banque, mais ne semble pas nécessiter de signature par certificat pour le client. Cela évite les problèmes de compatibilités et un afflux de travail au sein de l'assistance technique...

En recherchant un peu, la génération du pdf signé par la banque semble assurée par l'opérateur Keynectis, l'un des leaders du secteur.

Réa : Windows Live Messenger 2009

Toujours en bonne place dans la réalisation des opérations marketing de Microsoft France, l'agence Hook Network a réalisé le site de promo de Windows Live Messenger 2009.



Sans surprise, le site est réalisé entièrement... en Silverlight, avec une touche d'Ajax pour les communications serveur. L'occasion de rappeler que le format "RIA" de Microsoft n'est pas dénué d'atouts par rapport à Flash en terme de productivité et de fluidité sur les configurations anciennes. Bien évidemment, le taux de pénétration du player est sans commune mesure avec Flash, et j'entends déjà les défenseurs de ce dernier rappeler que Silverlight concurrence davantage AS3/Flex que le format Flash en lui-même. Pas si sûr.

L'idée a été gestionnée par l'agence Heaven, et bénéficie de la créa de l'agence Opo. As usual, si vous souhaitez réaliser vos opés flash / silverlight avec une équipe fiable, réactive et à taille humaine, l'équipe de Hook peut vous apporter ses 9 ans d'expérience !

mercredi 24 décembre 2008

Un Simulateur de crédit n°1 de l'AppStore Finance

En un peu plus d'une semaine, l'application "Simul Prêt" - un simulateur de crédit conso/immo pour iPhone - est déjà en tête des téléchargements sur l'appStore France, catégorie "Finances". C'est ce que rapporte le site mobifrance cette semaine.


Aux fonctionnalités comparables à ce que propose gratuitement les sites bancaires, l'application est pourtant facturée 2,99€... Un succès qui peut s'expliquer par le peu de concurrence sur l'appStore, l'ergonomie optimisée et quelques fonctionnalités sympathiques (envoi par email du tableau d'amortissement, graphique optimisé).

De quoi faire réfléchir les responsables "Canaux à Distance" des banques, toujours frileux à l'égard de l'Internet Mobile et ne voyant pas l'utilité de proposer en ligne des simulateurs -enfin- suffisamment complet pour leurs clients.

lundi 22 décembre 2008

Alpha site Société Générale : qu'en pensez-vous ?

Depuis plusieurs semaines, les clients "Particuliers" de la Société Générale ont reçu une invitation pour découvrir en avant première leur futur site. Un projet auquel j'ai eu la chance de participer en tant que Consultant Internet auprès des équipes Marketing.

Antoine Wintrebert a été le premier à relayer l'information sur son blog, en qualifiant d'idée excellente le principe d'invitation "VIP"en avant-première. Les clients ont en effet été prévenus progressivement de la nouveauté, à travers leur messagerie sécurisée Société Générale.

Parmi les réactions récoltées à travers le web, généralement très positives je retiens pour le moment :

- l'analyse de Stéphane Zibi, qui rappelle avec justesse les difficultés rencontrées pour faire évoluer les "paquebots" que sont les sites d'Internet Banking : habitudes des clients, phobie des attaques type phishing, volume de transactions mis en jeu... C'est pire que remplacer PPDA au JT de 20h. Néanmoins, je précise à Stéphane que ces paquebots sont loin de pouvoir se contenter d'une Web Agency pour réaliser leurs sites web, au-delà de la maquette et des opés de promo ! Les compétences internes (accessibilité, sécurité, montée en charge, ergonomie,...) sont -heureusement- largement prédominantes.

- la vision "intégrateur HTML" de tatageek, qui s'attarde sur la propreté du code et la compatibilité du site. Eh oui, les applets JAVA et leur compatibilité désastreuse sont encore de la partie pour le moment... tout comme quelques "écarts" par rapport aux normes, comme des styles ou des JS appelés au milieu de la page : la gestion de contenu d'un site bancaire impose toujours des contraintes et nécessite de faire quelques concessions !

- enfin, pour être "in the moov", sachez qu'on en parle même sur twitter via ce post de Gabriel. Comme quoi une banque peut bel et bien faire partie de la vie des gens :)

Et vous, qu'en pensez-vous ?